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Les matériaux • Les teintes • Les trempes • Les traitements • Les lentilles
En quoi sont faites vos lunettes?
Une petite visite guidée à travers les types de lentilles...
LES MATÉRIAUX
Actuellement, trois (3) types de matériaux sont
utilisés dans la fabrication des lentilles ophtalmiques :
- la matière minérale (verre)
- la matière organique (plastique)
- le polycarbonate
La matière minérale (le verre)
Avant l'apparition de la matière plastique,
tous les verres étaient fabriqués de matière minérale
(en verre). Le verre en lui-même est très peu résistant à l'impact
et peut se fracturer en plusieurs petits débris très
pointus. Ces morceaux de verre peuvent blesser l'oeil.
Il existe des procédés de trempage qui augmenteront
la résistance à l'impact. Ces procédés de trempage
se font soit par la chaleur, soit par un procédé chimique.
Mais ces procédés de trempage ne rendent pas le verre "incassable".
Aussi, le verre est, somme toute, plus lourd que
les autres matières.
La lentille de verre (de matière crown) transmet
environ 91.6 % de la lumière.
Les lentilles de verre avec une densité supérieure
(indice 1.6 et 1.7) sont utilisées pour les fortes
myopies puisqu'elles sont plus minces (lentilles
amincies), donc, moins lourdes.
La matière organique (le plastique)
La matière plastique est d'abord et avant tout une résine. On l'appelle
aussi CR-39 (ou carbonate de diallylglycol). Il existe plusieurs
avantages à posséder des lentilles ophtalmiques en plastique : elles
sont beaucoup plus résistantes à l'impact, 50 % plus légères, ont
moins tendance à s'embuer et elles absorbent les rayons ultraviolets
jusqu'à 350 nm (nanomètres).
Par contre, la surface des lentilles de plastique
se raye facilement. On peut alors y ajouter un traitement
anti-égratignures. À puissance égale, celles-ci sont
plus épaisses que les lentilles minérales. Le traitement
anti-reflets y est moins efficace que sur une lentille
de verre.
La grande majorité des verres prescrits actuellement
sont en plastique, d'autant plus que les verres amincis
en plastique pour les prescriptions importantes sont
disponibles depuis peu.
La lentille de plastique transmet environ 92.2 %
de la lumière, donc 0.6 % de plus que le verre. Elle
occasionne moins d'éblouissement et les réflexions
internes (dans la lentille) sont diminuées.
Enfin, les lentilles de plastique sont plus susceptibles
de se déformer si elles sont insérées dans une monture
avec une tension trop grande. Ces lentilles doivent
donc être taillées exactement aux bonnes dimensions
avant de les insérer dans une monture.
Le polycarbonate
Le polycarbonate est aussi une lentille de plastique. Le polycarbonate
est un lexan : sa caractéristique principale est sa résistance à l'impact.
Cette lentille est de loin la plus résistante de toutes. Les premières
fenêtres et vitres anti-balles des années '60 étaient de polycarbonate.
Le polycarbonate est 10 % plus mince que le verre et 15 % plus mince
que le plastique.
Par contre, c'est un plastique assez mou; il se
raye donc très facilement. Mais l'ajout d'un revêtement
anti-égratignures en fait une lentille de premier
choix. D'ailleurs, le polycarbonate est la lentille
industrielle idéale, même si, encore aujourd'hui,
la disponibilité de ces lentilles laisse à désirer.
Le polycarbonate est donc recommandé dans les situations
où la protection oculaire est un facteur majeur :
les athlètes, les enfants et les individus qui ont
un seul oeil fonctionnel (patients monoculaires)
sont les candidats idéaux pour le polycarbonate.
Le polycarbonate possède aussi l'avantage d'absorber
tous les rayons ultraviolets jusqu'à 380 nm.
LES TEINTES COSMÉTIQUES
Pour mieux paraître, pour voir la vie en rose, en
bleu, en vert...
On appelle aussi les lentilles teintées des lentilles
absorbantes. On peut les classer de deux façons :
selon leur teinte propre ou alors selon la transmission
de la lumière qu'elles permettent.
L'absorption relative de chaque teinte peut aussi être
notée de différentes façons :
- directement par la transmission,
- par des lettres, soit A, B C ou D ou
- par des chiffres, soit 1, 2, 3 ou 4 (du plus
pâle au plus foncé).
|
Teinte |
85-88 % |
80-83 % |
65-70 % |
50-55 % |
30-55 % |
15-20 % |
Rose |
no.1 |
no.2 |
no.3 |
|
|
|
Gris |
|
|
|
no.1 |
no.2 |
no.3 |
Vert |
|
|
no.1 |
no.2 |
no.3 |
|
Brun |
|
|
|
no.1 |
no.2 |
no.3 |
Les lentilles ophtalmiques de verre (matière minérale)
sont fabriquées en matière crown et transmettent
91.6 % de la lumière. Près de 8.4 % de la lumière est ainsi perdue par la réflexion. Le verre crown absorbe
les rayons ultraviolets en deçà de 290 nm mais ce
sont les rayons UV entre 290 et 380 = nm qui sont les
plus dangereux pour les yeux. Les rayons infrarouges
ne sont nullement arrêtés par le verre.
Ces lentilles peuvent être teintées dans la matière
directement (dans la masse) par le fabricant. L'avantage évident
est que la teinte ne se détériore pas, mais le désavantage
est que la coloration du verre variera selon son épaisseur :
la teinte sera plus foncée à l'endroit où le verre
est plus épais, ce qui est très peu esthétique dans
le cas où la puissance optique des verres est importante.
On peut aussi teinter les lentilles de verre à leur
surface en y déposant un oxyde métallique.
Les lentilles ophtalmiques en plastique (résine
ou matière organique) offrent une plus grande variété de
teintes puisqu'elles sont teintées à leur surface
par trempage dans une teinture appropriée. Plus le
temps de trempage est long, plus la lentille sera
teintée. Les teintes "graduées" (de foncé à pâle)
sont ainsi facilement réalisables.
Les lentilles de plastique absorbent peu les rayons
infrarouges et que les rayons ultraviolets jusqu'à 350
nm.
Quelle teinte pour quel usage?
Une question fréquemment posée à l'optométriste :
quelle lentille teintée offre la meilleure protection
ou quelle teinte de mode peut-on se permettre sans
que cela n'affecte la vision?
Pour des conditions normales, une transmission
entre 15 et 30 % (atténuation de l'ordre de 70 à 85 %)
de la lumière est adéquate pour combattre les effets
de l'éblouissement. Les individus plus longuement
exposés au soleil doivent porter des verres qui transmettent
15 % ou moins de lumière.
Évidemment, il faut éviter de porter des lentilles
teintées à la pénombre ou lorsqu'il fait sombre.
Une étude a montré que des lentilles teintées portées
en auto à la pénombre pouvaient réduire la vision
jusqu'à 60 %.
En ce qui concerne les reflets provenant des systèmes
d'éclairage, les teintes légères réussissent à atténuer
certaines réflexions, mais jamais comme les traitements
anti-reflets.
-
Couleur grise
La teinte grise est la teinte la plus populaire
pour la protection solaire, et pour cause...
La principale caractéristique du
gris est sa transmission uniforme à travers tout le spectre
lumineux. Cette teinte ne change donc pas la vision naturelle
des couleurs.
-
Couleur jaune
La teinte jaune est spécialement sujette à certaines spéculations.
Traditionnellement, en effet, elle fut utilisée comme lentille "de
tir à la carabine", et nombre de tireurs rapportent que leur
habileté à tirer est améliorée par cette teinte. Mais des études
ont montré que ce n'était pas toujours le cas. Cette teinte,
aussi appelée "jaune sodium" absorbe la lumière bleue du spectre
lumineux et peut être utile pour réduire l'éblouissement d'un
ciel très bleu, par exemple. La teinte jaune est aussi utilisée
pour augmenter le contraste, à la chasse comme en ski, lors de
la tombée du jour. Mais il semble que l'effet de cette teinte
ne dure pas plus de 30 à 45 minutes.
-
Couleur verte
La teinte verte offre une courbe de transmission
qui ressemble beaucoup à celle de l'oeil humain. Les militaires, surtout,
ont popularisé cette teinte. Il y a une bonne absorption,
tant dans les rayons infrarouges que dans les rayons ultraviolets. Par contre, ceci est valable pour la lentille de verre
seulement
puisque la lentille de plastique verte absorbe peu les
infrarouges
-
Couleur brune
La teinte brune est souvent utilisée pour les lunettes solaires.
Cette teinte offre certaines caractéristiques de la teinte
jaune en ce qu'elle absorbe aussi les longueurs d'onde dans
le bleu.
Mais la couleur grise demeure sans doute la plus efficace
quant au rendu des couleurs.
-
Couleur rose
La teinte rose est souvent utilisée dans des situations d'éclairage
non favorables à l'intérieur, tel que l'éclairage brillant des
fluorescents ou lors de situations éblouissantes dans le milieu
de travail. À cause de l'absorption par le rose des rayons ultraviolets
en-deçà de 350 nm, les individus plus âgés qui souffrent de cataractes
peuvent être plus confortables avec une teinte rose. De plus,
les gens qui ont eu une opération chirurgicale pour les cataractes
peuvent aussi bénéficier de l'absorption de certains rayons ultraviolets. Cependant, un traitement anti-UV a le même effet sans devoir
ajouter une couleur. Normalement, seules les teintes rose pâle
sont recommandées puisque le rose foncé modifie la perception
des couleurs et cause des inconforts oculaires.
Quoi choisir? Discutez de ces aspects avec votre
optométriste. Il est en mesure de répondre à toutes
vos questions concernant la ou les teintes qui vous
seront utiles.
LES TREMPES
Vos lentilles sont-elles sécuritaires? Voici comment
on peut les rendre plus résistantes.
Toutes les lentilles ophtalmiques doivent rencontrer
des normes quant à leur résistance à l'impact. Toute
lentille conventionnelle (non industrielle) doit
avoir une épaisseur minimale de 2 mm au centre.
L'épaisseur moyenne entre le centre et le bord de
la lentille ne doit pas être inférieure à 1.7 mm.
L'épaisseur au bord ne doit pas être inférieure à 1 mm en son point le plus mince.
En ce qui concerne les verres pour la protection
oculaire industrielle, l'épaisseur au bord, comme
au centre, ne doit pas être inférieure à 3 mm.
Les lentilles de plastique et le polycarbonate
sont plus résistantes à l'impact de par la nature
de leur composition. Elles sont même moins susceptibles
de briser que même le verre le plus sécuritaire.
Les lentilles de verre peuvent être traitées de
deux façons pour augmenter leur résistance à l'impact.
Mais en aucun cas, le verre peut être dit «incassable».
Une telle lentille de verre n'existe pas. C'est la
raison pour laquelle les lentilles de verre ne doivent
pas être employées, pour quelque raison que ce soit,
dans le milieu industriel.
La lentille minérale peut donc être traitée à la
chaleur (trempes thermiques) ou par des produits
chimiques (trempes chimiques) pour améliorer leur
résistance.
Voyons ces deux procédés :
-
La trempe thermique (chaleur)
Après que la lentille est taillée à la
dimension voulue et que ses bords ont la forme
désirée, elle est placée sous vide et est chauffée à une
température proche de celle de son ramollissement.
La température idéale doit être supérieure à 600
degrés Celsius. Puis la lentille est refroidie
rapidement (par un jet d'air froid ou par immersion
dans un liquide froid) afin qu'une tension existe
entre les couches moléculaires interne et externe
du verre. Ce processus déforme quelque peu la
surface du verre.
Le principal désavantage du trempage par la chaleur est que ce
traitement n'est valable que lorsque la lentille est exempte
de rayures plus ou moins profondes. Si une lentille est fortement
rayée, elle doit donc être changée pour offrir le maximum de
sécurité.
-
La trempe chimique
La lentille est placée dans un bain chimique
très chaud où un échange d'ions prendra place à la
surface du verre. Le verre contient des ions sodium
et la lentille est submergée dans un bain de sels
de potassium. À une température de 440 degrés Celsius,
les ions sodium du verre sautent de la superficie
et les ions potassium du bain vont se loger dans
les cavités créées par le départ des ions sodium.
Les ions potassium ont un format plus grand que
les ions sodium. Il y a donc compression sur une
faible épaisseur de la surface. La résistance mécanique
du verre est donc augmentée.
La lentille baigne dans ce mélanger chimique pour environ 15 à 17
heures afin que l'échange ionique prenne place le plus profondément
possible dans la lentille. Au contraire de la trempe thermique,
il n'existe aucune façon de vérifier sa présence : il faut donc
se fier à l'honnêteté du laboratoire.
La résistance aux chocs est supérieure dans le cas du trempage
chimique. La résistance aux chocs est alors proche de celle des
verres en matière organique. Le traitement chimique permet aussi
une qualité optique supérieure au verre puisque la température
utilisée est moindre.
LES TRAITEMENTS ANTI-ÉGRATIGNURES
ET ANTI-REFLETS
Le traitement anti-égratignures
À cause de la tendance des lentilles de plastique à se
rayer plus facilement que la matière minérale, les
manufacturiers ont développé un traitement de surface
afin que la lentille devienne plus dure et, par conséquent,
plus résistante aux abrasions. Il existe essentiellement
quatre méthodes pour apposer ce traitement :
- par trempage
- par dépôt centrifugé
- directement à la moulée du verre et finalement
- par vaporisation sous vide
Il semble que la meilleure technique soit le trempage
puisque cela permet une couche anti-rayures plus épaisse,
donc plus résistante. L'absence de tests normalisés
peut poser certains problèmes à évaluer la qualité de
ce produit.
La couche anti-reflets
Parce que la densité de la lentille ophtalmique
est bien sûr différente de celle de l'air, une
portion de la lumière est réfléchie par les deux
surfaces de la lentille. Et ces reflets peuvent
créer certains ennuis comme des images fantômes,
l'éblouissement et des cercles concentriques très
inesthétiques comme dans le cas des myopies importantes.
On retrouve donc différents reflets (voir illustration)
selon leur source et trajet :
- l'image venant de l'arrière de la monture
et réfléchie dans l'oeil par la surface postérieure
- l'image venant de l'arrière de la monture
et réfléchie dans l'oeil par la surface antérieure
- l'image de la réflexion venant de face et
réfléchie par les deux faces internes du verre
En plus des réflexions formées par les surfaces
des lentilles, le bord (épais) d'une lentille est
responsable de cercles concentriques au bord de la
monture pour les myopes dont la prescription est
moyenne ou importante.
Il faut bien comprendre que le traitement anti-reflets
n'élimine pas complètement les images fantômes mais
réduit leur intensité. De plus, le traitement anti-reflets
augmente le montant de lumière qui passe à travers
la lentille ophtalmique. Il existe différentes versions
de ce traitement dont le traitement monocouche (une
seule couche) et le traitement multicouche (plusieurs
couches minces). De 92 % de transmission de la lumière,
le traitement monocouche augmente la transmission à 98 %
alors que le multicouche augmente cette transmission à près
de 99 %! Plus les couches sont nombreuses, meilleure
sera la transmission, plus efficace sera la propriété de
l'anti-reflets...
La lentille doit être soigneusement nettoyée et
est placée sous vide afin d'y retirer tout l'air
qui pourrait interférer avec le dépôt métallique
(fluorure de magnésium pour la matière minérale).
La lentille est chauffée à 300 degrés Celsius et
le fluorure est vaporisé à une température de 2500
degrés Celsius et se dépose sur la surface de la
lentille.
Les lentilles photochromiques
Dans les années '60 ont été créées les lentilles
photochromiques, c'est-à-dire les lentilles qui
teintent selon l'exposition à la lumière.
Le processus est possible grâce à l'ajout dans
le monomère liquide de cristaux d'argent qui sont
activés par la lumière ultraviolette entre 300 et
400 nm. Ce processus est similaire à celui qui prend
place quand la lumière frappe les émulsions d'un
film photographique qui contiennent les mêmes cristaux.
Les lentilles photochromiques plus récentes répondent
aussi à la lumière visible et non pas aux rayons
ultraviolets seulement. Il existe une certaine variété de
teintes possibles mais pour des raisons expliquées
antérieurement, les teintes grises et brunes sont
les plus couramment utilisées.
Le rendement du processus photochromiques est affecté par
certains facteurs. Ainsi, les lentilles vont foncer
moins lors de journées très chaudes. Une journée
d'hiver, le processus peut être de 8 à 10 % plus efficace.
De plus, ces lentilles ne se teinteront au maximum
qu'après quelques expositions au soleil. En effet,
ces lentilles ont une mémoire d'exposition. Si on
remise ces lentilles pour une certaine période de
temps, elles perdront leur mémoire d'exposition et
devront être soumises à quelques expositions au soleil
avant de reprendre leur cycle. De plus, plus le verre
est épais, plus la teinte sera importante. Ces lentilles
photochromiques absorbent une bonne portion des rayons
ultraviolets mais aucunement les rayons infrarouges
Les lentilles photochromiques transmettent près
de 87 % de la lumière lorsqu'elles sont pâles et 42 %
lorsqu'elles sont foncées. Une version plus foncée
de lentilles photochromiques transmet un minimum
de 40 % et seulement 12 % lorsque foncée. Les lentilles
photochromiques absorbent les rayons ultraviolets
entre 290 et 315 nm, et moins de 3 % entre 315 et
380 nm.
Les lentilles polarisées
Certains individus sont ennuyés par l'éblouissement
dû aux surfaces réfléchissantes telles la neige,
les routes, l'eau, etc. Les teintes réduiront l'éblouissement
de façon uniforme dans le champ de vision mais
ne diminuent pas spécialement les rayons lumineux
réfléchis par de telles surfaces. Quand la lumière
est réfléchie de la sorte, elle est partiellement
polarisée : sa direction majeure de vibration se
fait dans le plan horizontal alors que normalement,
une onde lumineuse est libre de vibrer dans tous
les sens. Les lentilles polarisantes contiennent
un filtre qui ne laisse passer à ce moment que
la composante verticale de la lumière.
Ces lentilles offrent des avantages certains aux
individus qui font du bateau, aux automobilistes
et aux skieurs que la lumière réfléchie par le sol,
la neige ou l'eau ennuie.
Ces lentilles polarisées sont de fait une mince
couche de plastique polarisé qui est laminée entre
deux faces d'acétate de cellulose et pressée à la courbure désirée. Pour ce qui est des lentilles de
verre, la couche de plastique polarisée est laminée
entre deux lamelles de verre. On peut aussi obtenir
ces lentilles avec une prescription optique. Elles
sont plutôt dispendieuses.
Le traitement anti-UV
Puisque la plupart des lentilles, teintées
ou non, ont une absorption inadéquate entre 300
et 400 nm, on a donc dû rechercher un moyen efficace
de pouvoir bloquer ces rayons dangereux pour les
yeux. Pour ce faire, le moyen le plus simple est
d'apposer un traitement de surface qui contient
des absorbants de rayons ultraviolets Cela peut
se faire par un simple trempage des lentilles.
LES LENTILLES UNIFOCALES, BIFOCALES
ET PROGRESSIVES
Simple foyer (unifocales)
Il s'agit d'une lentille ne comportant qu'une
correction pour une distance donnée : pour la myopie,
pour l'hypermétropie et/ou pour l'astigmatisme.
Cette lentille est dite simple foyer puisque la
puissance optique est identique pour toute la lentille.
Double foyer (bifocales)
Une personne peut avoir besoin de deux corrections
différentes. Une pour la vision de loin et une
pour la vision de près, dans ses lentilles. La
plage supérieure de la lentille corrige la vision
de loin et la plage inférieure corrige la vision
de près pour diverses utilisations. Cela se produit
parce que l'oeil peut difficilement faire le foyer
au près. Comme ce problème s'ajoute aux problèmes
de réfraction de loin, on utilise deux ou plusieurs
foyers pour permettre une vision confortable pour
des tâches à différentes distances : lecture, couture
ou travail de près, etc. On retrouve sur le marché plusieurs
types de double foyer.
On parle d'un foyer rond, d'un foyer ST-25, d'un
foyer exécutif, et d'un foyer triple (trifocal).
Ces différents foyers sont utilisés selon l'occupation
que la personne peut avoir. A l'exception du progressif
qui est plus un choix esthétique, ces autres foyers
sont tous commandés par l'occupation et dépendront
de chaque emploi.
Foyers progressifs
On retrouve également depuis quelques années,
un nouveau type de verre où le foyer est invisible.
On appelle ces foyers «progressifs» puisque, de
la plage supérieure à la plage inférieure, la puissance
du verre va se modifier. La modulation optique
permet une vision aussi claire en vision de loin
qu'en vision de près ou en vision intermédiaire
(60-80 cm). C'est une lentille plus fonctionnelle
puisque la personne portant ce genre de lentilles
a une vision «continue». Elle peut faire le foyer
sur des objets situés à des distances variables
des yeux, alors que le double foyer ne permet une
vision claire qu'à deux distances données, celles
pour lesquelles la puissance du foyer supérieur
ou inférieur est calculée. Cela produit notamment
une lentille esthétiquement plus intéressante puisque
le foyer n'est pas apparent.
(Source : Association
des Optométristes du Québec)
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