Info Vision
Lentilles de contact
Le kératocône
Le kératocône est une condition non
inflammatoire de la cornée dans laquelle la
cornée s'amincit progressivement et ainsi
prend la forme d'un cône (à cause de
sa fragilité). Voir la photo ci-bas.
Le mot «kératocône» vient du grec signifiant
cornée conique. La cornée est la fenêtre transparente
au-devant de l'oeil. C'est sur cette structure que reposent les
lentilles de contact. Toute irrégularité de la cornée
compromet une bonne vision.
Le kératocône ne cause pas nécessairement
la cécité, mais le fait que la myopie
et l'astigmatisme augmentent sans cesse et que cet
astigmatisme est irrégulier, tout cela fait
en sorte que la vision est très distorsionnée.
La vision avec des lunettes demeure le plus souvent
très faible à cause de l'astigmatisme
irrégulier. Ce problème est progressif,
prend des années avant de se développer
pleinement et peut s'arrêter à n'importe
lequel stade.
Le kératocône est bien connu depuis
le milieu de 19e siècle, par contre,
les raisons de son développement demeurent
toujours obscures. Le kératocône est
actuellement un sujet beaucoup étudié.
Certains cas de kératocône ont une composante
héréditaire et les études montrent
qu'environ 8 % des patients ont d'autres parents
atteints. Par contre, la plupart des cas semblent
sporadiques. Il a été suggéré qu'il
y a moins de 1 chance sur 10 d'avoir un enfant avec
un certain degré de kératocône
si un des parents a cette maladie sans autre histoire
familiale. L'incidence actuelle du kératocône
est encore incertaine, mais de vastes études
estiment son incidence à entre 50 et 230 par
1 000 000 personnes. Il apparaît dans tous les
groupes ethniques et a lieu un peu plus chez les
femmes.
Le kératocône débute habituellement à la
puberté et progresse sur une période
de 10 à 20 ans. Son taux de progression est
variable ainsi que sa sévérité,
allant d'un astigmatisme léger à un
amincissement cornéen sévère, à la
protrusion et la cicatrisation. Le kératocône
a été associé à d'autres
problèmes médicaux incluant la maladie
atopique, le syndrome de Down, le syndrome d'Ehlers-Danlos
syndrome, le syndrome de Marfan, la dysostose cranio-faciale
et l'ostéogénèse imperfecta.
Au début, les patients notent de l'embrouillement
et une distorsion visuelle. Cela peut être
accompagné de photophobie (sensibilité à la
lumière) et de problèmes de reflets.
Il y a ensuite de fréquents changements dans
leur vision et les patients doivent souvent changer
de prescription de lunettes. Dans un stade plus avancé,
il y aura une diminution rapide de la vision à cause
du brouillard qui se forme dans la cornée.
Souvent, la cornée va devenir opaque à cause
de la cicatrisation importante du tissu.
Le traitement du kératocône dépend
de la sévérité de la condition.
Initialement, des lunettes pourront corriger la myopie
et l'astigmatisme avec un certain succès,
par contre, alors que la maladie progresse, seules
des lentilles de contact rigides pourront donner
une correction optimale. Il existe aujourd'hui de
plus en plus d'options pour les lentilles de contact
pour kératocône.
Finalement, quand une bonne vision n'est plus possible
même avec des lentilles de contact ou que l'individu
développe une intolérance aux lentilles,
une transplantation (greffe) de cornée sera
alors recommandée. Seuls 10 % des gens atteints
de kératocône auront besoin d'une greffe
de cornée et le succès est d'environ
90 %.
(Source : Association
des Optométristes du Québec)
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